Notre précédente Rectrice a parlé de « dysfonctionnements » au sein du rectorat de Reims. Mais de quoi s’agit-il ? Sans vouloir devancer les conclusions de l’enquête que le Ministère dit vouloir mener, le SNALC peut déjà pointer des problèmes que l’on peut appeler dysfonctionnements :
– le fait de convoquer des collègues à des entretiens hiérarchiques le matin de l’hommage rendu à Samuel Paty, entretiens au cours desquels ils s’y sont faits démolir, sans possibilité de se défendre.
– l’impossibilité pour certains collègues de bénéficier d’un 3e rendez-vous de carrière lors de la mise en place du PPCR, ce qui fait qu’ils ont automatiquement eu l’avis « satisfaisant », faisant abstraction de leur carrière.
– l’opacité qui est devenue la règle pour savoir qui est muté ou pas, qui change de classe ou d’échelon plus vite ou pas, laissant craindre que dans certaines situations, l’entregent et le réseau l’emportent sur les critères objectifs comme le mérite, cher au SNALC, l’expérience et le nombre de points.
– l’incapacité du rectorat à rappeler fermement aux personnels, auteurs de paroles ou gestes inadmissibles à l’égard de leurs pairs, comment un fonctionnaire doit se comporter dans le cadre de ses fonctions, proposant plutôt des « suivis psychologiques pour apprendre la communication au travail » (sic).
– l’existence de collègues-fantômes qui ne sont toujours pas enregistrés officiellement dans la base informatique du rectorat et qui doivent utiliser des codes de connexion d’élèves pour faire leur travail.
– le non-paiement de tâches de correction de copies effectuées…. il y a plusieurs années !
– la non-consultation des collègues directement concernés par des projets de fermeture/ouverture de classes, à l’image du projet de réforme de classes préparatoires scientifiques aux lycée Clemenceau et Roosevelt.
– la volonté de botter en touche lorsque dans certains établissements, le « pas de vagues » l’emporte, au mépris de la dignité de collègues qui ont subi des insultes.
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Ainsi, madame Walch Mension-Rigau a raison de lancer un pavé dans la marre en parlant de « dysfonctionnements ». Le nouveau Recteur a du travail s’il souhaite régler ces problèmes et redonner du crédit à l’institution, dont l’un des premiers objectifs est, rappelons-le, de protéger et de considérer ses personnels.
Libre de ton et de pensée, indépendant vis-à-vis des partis politiques, le SNALC continuera à dénoncer sans langue de bois ces dysfonctionnements et à défendre les collègues qui en seront les victimes. Pour les accompagner lors de leurs entretiens ou leurs convocations, pour les aider à formuler leurs demandes de recours et à porter ces derniers devant les autorités… Il mettra comme d’habitude son intelligence et sa force au service des droits de tous les personnels de l’académie.
Le SNALC Champagne-Ardenne