Article publié dans la Quinzaine universitaire n°1453 du 17 mai 2021
Par Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie
L’inspection générale et le ministère consultent les organisations syndicales sur les adaptations ponctuelles nécessaires pour pallier les lacunes accumulées ces deux dernières années et éviter de nombreux naufrages d’élèves. Quelles sont les positions du SNALC ?
Bien sûr, le SNALC propose certaines adaptations des programmes, qui s’appuient sur les modifications que nous portions déjà lors de leur élaboration mais aussi sur les remontées dont nous disposons.
Pourtant, pour le SNALC, ce n’est pas nécessairement sur les programmes que doivent se concentrer les plus gros changements. Nous demandons purement et simplement que notre institution redonne aux professeurs le temps d’enseigner.
REVOIR LE CALENDRIER DU LYCÉE
Le SNALC, depuis la mise en place de la réforme, a prévenu que le calendrier allait transformer les professeurs en lapins blancs le regard toujours rivé sur le cadran de la montre. La situation sanitaire a accéléré le rythme des aiguilles et alourdi la charge des lapins. Pour le SNALC, c’est sur la première vague des évaluations communes en première et le décalage des épreuves de spécialités de terminale que l’on peut et doit jouer. Si l’on ne modifie pas le calendrier ou, a minima, si l’on ne revient pas sur la définition des parties de programmes à traiter en vue des épreuves, on envoie élèves et professeurs dans le mur.
LE SENS DE L’ESSENTIEL
Mais que ce soit au lycée, au collège ou à l’école primaire, redonner du temps pour enseigner doit aussi passer par une vraie réflexion sur ce qui est essentiel. C’est pourquoi lors des auditions ministérielles, le SNALC propose de mettre de côté tout ce qui rogne ce précieux temps comme les évaluations nationales, qui ne servent guère que de base statistique, les certifications comme PIX, ev@lang ou Cambridge, voire toutes les interventions chronophages et plus ou moins pertinentes d’associations diverses et variées…
Mettre de côté pour le moment, puis réfléchir réellement à l’intérêt réel de tout cela.