Ces derniers ont alors pu croire que ce dispositif aboutirait enfin à une forme de considération de la part de l’institution, tant sur le plan humain que financier. Cela n’a hélas pas été le cas, loin s’en faut et la période de confinement vient à nouveau de le démontrer. Le SNALC a reçu quantité d’appels et de mails à ce propos. Les AESH ont en effet vécu des situations variées, qui devraient plutôt nous inquiéter tant elles prouvent le peu d’intérêt que ces personnels représentent. Les uns ont reçu des injonctions de se rendre sur leur lieu de travail alors qu’il n’y avait plus rien à y faire en présentiel tandis que les autres restés à domicile ont dû clarifier leur situation administrative à la demande de leur hiérarchie ! Certains enfin n’ont eu absolument aucune nouvelle pendant tout le confinement, donc pas d’informations, pas de consignes depuis le 17 mars dernier ! Serait-il possible d’imaginer les enseignants sans nouvelles de leur hiérarchie pendant tout ce temps ? La réponse semble évidente.
Le déconfinement qui a suivi n’a guère fait mieux. Les AESH ont littéralement été mis de côté voire oublié par l’institution. Le SNALC a très tôt posé au Ministre et à ses différents services les innombrables questions relatives à leur rôle et à l’organisation de leur travail dans le cadre de la reprise : comment faire respecter la distance physique tout en menant à bien sa mission ? que faire si les enfants suivis ne reviennent pas dans l’établissement ? etc. Les réponses n’ont été apportées que le 11 mai dans l’après-midi montrant par-là que les AESH passent après tout le monde ! Un peu tard pour avoir des indications claires et des éléments concrets pour pouvoir se projeter sereinement et envisager la reprise de leur travail sans angoisse quand il s’agit de reprendre la semaine du 11 mai voire le 11 mai !
Cette période de confinement puis de déconfinement, inédite dans notre pays, aura eu comme mérite non pas de révéler mais de confirmer le peu de considération que les autorités portent sur ces collègues pourtant essentiels dans notre système éducatif. Pas étonnant que ces derniers se perçoivent comme la cinquième roue du carrosse de l’Education nationale !
Par son rôle de syndicat représentatif de tous les personnels de l’Education nationale, le SNALC compte bien continuer à défendre avec acharnement les AESH. Grâce à son poids important, il poursuivra ses remontées de terrain auprès des autorités nationales et académiques afin que celles-ci prennent des mesures concrètes pour revaloriser financièrement ce métier et donner à ces collègues tout le respect qu’ils méritent.