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Contrôle continu et grand oral : les mauvais choix

© iStock_alfexe

Le ministère a fait le choix de passer les spécialités sous le régime du contrôle continu, d’adapter (un peu) les épreuves anticipées de français et de philosophie et de maintenir le grand oral. Pour le SNALC, qu’est-ce qui pose problème.

 

Philosophie et EAF : l’honneur est sauf

Le ministère a pris acte des circonstances de travail et d’apprentissage dégradées en allégeant un peu le nombre de textes pour les oraux de français et en augmentant le nombre de sujets possibles en philosophie. Ce n’est pas une solution parfaite. Elle pourrait même évoluer si la situation sanitaire venait à se dégrader. Mais, au moins, une réponse a été apportée qui permet de maintenir les épreuves tout en maintenant aussi un certain niveau d’exigence.

 

Tronc commun et spécialités : les dangers du contrôle continu

Malheureusement, ce n’est pas le choix qui a été fait pour les épreuves de spécialité. Le SNALC réclamait qu’elles soient repoussées et que l’on soit dans la même logique que celle choisie pour les EAF et pour la philosophie. En effet, notre volonté est avant tout de protéger nos collègues.

 

Les protéger des risques sanitaires en adaptant les conditions d’enseignement. Mais aussi les protéger des dangers du contrôle continu. Le ministère n’a pas suivi nos préconisations et a pu s’appuyer sur certains syndicats toujours prompts à réclamer que l’on passe au tout contrôle continu.

 

Aujourd’hui, le SNALC ne peut que constater que les dangers contre lesquels il mettait en garde se réalisent. Aujourd’hui les syndicats qui soutenaient le contrôle continu parce que – soi-disant – c’est plus juste, c’est pédagogiquement intéressant et cela enlève la pression qu’exerce l’examen sur les enseignants et les élèves, déchantent. Ils voulaient le contrôle continu… mais pas comme cela. On serait presque attendri par autant de naïveté si les remontées de terrain n’étaient pas si dramatiques.

 

En effet, les pressions se multiplient. L’institution a produit, par le biais de l’inspection générale, un document censé permettre une homogénéisation des pratiques et donc une plus grande équité. Au final, ces consignes, arrivées si tard qu’elles ne concerneront qu’un trimestre ou un bout de semestre sont, à de rares exceptions, un moyen de faire pression pour forcer à une extrême bienveillance. Le SNALC n’a rien contre la prise en compte des conditions dégradées. Mais nous refusons que cela tourne au n’importe quoi. Et pour nous, demander que les devoirs maisons soient pris en compte parce qu’ils témoignent de l’engagement de l’élève, que les notes permettent de rendre compte de la progression ou que la simple présence de l’élève devienne un critère n’est clairement pas le bon message. Heureusement, ce document n’a aucune valeur légale ou contraignante. Mais des chefs d’établissement tentent de s’appuyer dessus pour instaurer des réunions disciplinaires, présidées par eux, pour « harmoniser les pratiques ». Ces réunions n’ont pas vocation à exister. Si vous deviez être contraints d’y participer, n’hésitez pas à nous contacter.

 

Au final, le bac 2021 risque de ressembler à celui de l’an dernier qui a permis à certains élèves ayant à peine huit de moyenne générale d’obtenir leur diplôme sans passer par le rattrapage. D’autant que les jurys d’harmonisation seront de retour cette année.

 

Mais alors, pourquoi le ministère a-t-il choisi de passer les disciplines du tronc commun et les spécialités en contrôle continu ? L’on peut y voir un moyen d’asseoir une forme de mainmise sur les pratiques pédagogiques et la notation des professeurs. Mais sans doute est-ce un effet, un dommage, collatéral d’une autre volonté : maintenir le grand oral.

 

Un nouveau totem : le Grand oral

Le ministère a refusé de sacrifier le joyau de sa réforme. Pour le SNALC, il y a là une ineptie absolue.

 

Cette épreuve est censée se préparer dès les cours de spécialités de première. Elle est nouvelle (même si cela fait deux ans que l’on en parle désormais) et sur le terrain, la majorité des professeurs, comme leurs élèves, sont bien embêtés pour savoir ce qui y sera réellement attendu. Impossible donc de préparer sérieusement les élèves à ce Grand Oral.

 

Il y a bien des formations. Mais elles sont assurées par des collègues qui, bien évidemment, ne l’ont jamais pratiquée et délivrent parfois des informations fausses. On ne saurait les blâmer. Les corps d’inspection n’en savent pas plus qu’eux. Ils ont été obligés de se former seuls. Ils ne peuvent s’appuyer que sur leur propre compréhension des rares textes de cadrage. Globalement, vous en saurez autant que les corps d’inspection ou les collègues qui ont pris sur eux de former au Grand oral en lisant la note de service du 11 février 2020.

 

Il fallait que la machine fonctionne. Les adaptations permettaient de prendre en compte les conditions d’enseignement. Le SNALC s’est donc abstenu sur ces adaptations lors du CSE. Mais il a marqué son désaccord et a annoncé qu’il serait au côté de tous les collègues qui seraient victimes de pression. Donc, si cela devait être votre cas, n’hésitez pas à nous contacter.

 

 

Sébastien Vieille Secrétaire National à la pédagogie

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