Premier postulat : l’émotion est indépendante de notre volonté, mais nous restons, responsables de notre comportement.
Charles Darwin, L’expression de l’émotion chez l’homme et chez les animaux,1872
Christophe André, Peut-on gérer ses émotions ?, 2014
Nos émotions primaires ( Joie, Colère , Tristesse, … ) sont légitimes et innées. Même si nous ne comprenons pas toujours nos émotions et celles de nos interlocuteurs, celles-ci se déclenchent automatiquement à la manière d’un antivirus détectant un problème.
Deuxième postulat : chaque émotion correspond à un déclencheur et répond à une fonction adaptative nous poussant à l’action.
La peur protège des dangers, laissant toujours un petit espace pour l’action : le courage. La colère, quant à elle, apparait lorsqu’une injustice est ressentie nous incitant à réparer celle-ci.
Troisième postulat : contrôler une émotion, c’est vouloir « mettre le vent en cage » comme dirait Christophe André.
Une émotion emprisonnée va se dégrader (Laurent Combalbert, Négocier en situation complexes, 2006), la colère se changera en fureur entrainant un comportement hors de contrôle, la peur se changera en angoisse.
C’est bien là le problème, car une émotion étouffée n’aura de cesse que de se rappeler à notre bon souvenir. Deux cas se présentent alors : si la gestion émotionnelle cherche à gommer les ressentis, elle pourrait bien conduire à un effet rebond, voire un burn-out. Mais si celle-ci vise à accompagner l’émotion, nul doute qu’elle pourrait poursuivre son rôle protecteur.
NB : Même si en situation de classe, il est souhaitable de garder une certaine maitrise émotionnelle, le SNALC reste à votre écoute pour vous accompagner en cas de difficulté.
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